Situé sur l'axe Paris-Toulouse, à 30 km de Brive-la-Gaillarde et Tulle et 60 km de Limoges, Vigeois fait partie de la Communauté de Commune du Pays d'Uzerche.
Dès le Néolithique, les reliefs de Vigeois ont conditionné l'occupation humaine. Les hommes s'installent sur les versants orientés sud/sud-ouest et participent à la transformation du paysage naturel.
La petite ville, considérée parmi les villages de caractère de Corrèze, doit son existence à une antique abbaye. Bien que l'occupation du sol s'intensifiera à la période gallo-romaine, ce n'est qu'au VIe siècle que le bourg se construira autour du monument. C'est également à cette période, qu'un if, situé à quelques mètres de l'abbaye, sera planté dans le cimetière, symbolisant l'éternité et l'immortalité de l'âme.
L'histoire de l'abbaye est celle d'un lieu qui a vécu au plus près des difficultés de la période médiévale (nombreux pillages, attaques et incendies). C'est également durant cette période qu'est construit, au XIe siècle, le Vieux Pont, nommé également "Pont des Anglais". Le lit de la Vézère, peu profond à cet endroit, a facilité l'implantation des fondations du pont et sa construction en permettant le développement de Vigeois.
La période contemporaine est à l'image de la révolution industrielle française. L'industrie des moulins se développe sur la Vézère en amont et en aval du pont. Cette proto-industrie connue à Vigeois dès le Moyen Âge se transforme en véritable source de commerce et d'innovation. On connaît un fabricant de papier de couleurs au moulin d'En Bas dès 1784. En 1865, le moulin d'En Haut devient une carderie et une scierie. Un autre moulin, celui du Jargassou, fait partie des premières minoteries de la région en 1826 et se transforme en usine électrique dès 1909.
Ce quartier dit du Jargassou a été totalement transformé par le chantier du chemin de fer (ligne Paris-Toulouse), chantier gigantesque qui dura de 1882 à 1892 et qui fit augmenter la population de Vigeois de façon significative. L'installation de la gare créa, au Jargassou, un nouveau quartier et un centre économique.
Le XIXe siècle voit également en 1836, la fondation par Jean Commaignac de l'Hospice placé sous l'autorité des Sœurs de Sauveur qui y créèrent une école. La chapelle était dédiée à St Martin et Ste Jeanne. Cet hospice existe encore aujourd'hui dans le bourg.
Vigeois est un des lieux les plus anciennement et justement renommés du Bas-Limousin, grâce à son église abbatiale Saint-Pierre, classée Monument Historique en 1886, son Vieux Pont, classé Monument Historique en 1969 et un if fantastique d'environ 1400 ans labellisé "Arbre remarquable de France" en 2000. Tous ces monuments protégés en raison de leurs intérêts historiques, artistiques et architecturaux contribuent à l'attrait de Vigeois et à la fierté de ses habitants.
Des fouilles, au printemps 1993, mettent en lumière la découverte de vestiges mérovingiens, dont certains sont visibles dans l'église (sarcophages).
À 2 km du bourg, en direction de Brive par la route départementale 7, dans un vallon verdoyant, s'étend le lac de Pontcharal (15 hectares). En-dessous de la digue de retenue se trouve la vieille chaussée de l'étang des moines de l'abbaye. Elle fut éventrée à la révolution par les habitants en colère.
En bordure du lac, pour jouir des plaisirs de l'eau, s'étend une plage de sable fin de 200 mètres de long. En arrière-plan, un hectare et demi de "plage verte" ombragée permet également d'apprécier le paysage et la tranquillité. Diverses prestations y sont présentes : plongeoirs, pédalos, terrain de boules, volley-ball, restauration.
Des zones sont réservées pour la pêche et un chemin de randonnée, facile à parcourir, fait le tour du lac (2,8 km).