En 1190, Luze dépend du comté de Montbéliard. En 1300, le village est cédé à Jean de Mandeure. En 1337, il est rattaché aux terres d'Etobon par le duc de Bourgogne. En 1346, il revient dans le comté de Montbéliard, pour, en 1350, appartenir à la seigneurie d'Héricourt. Jusqu'en 1586 il passe de main en main : Montfaucon, Montjustin, Moustiers, Neufchâtel, Nans, Granges. Après cette date, il réintègre la seigneurie d'Héricourt. En 1633, venant du duché de Lorraine, les troupes catholiques du duc Guise incendient le village en représailles envers le comte de Montbéliard, ami d'Henri IV. En 1635, la population de Luze est décimée par la peste. Le village est partagé entre cultes protestant et catholique. Ceux-ci sont célébrés simultanément (simultaneum) dans un oratoire aménagé dans la maison de l'école jusqu'en1864, date d'édification du temple. La mairie est un ancien rendez-vous de chasse des princes de Montbéliard, édifiée en 1760 ; Luze faisait partie de leur principauté. Il s'agissait du "Pays de Montbéliard" de confession protestante (Luthérienne), les femmes y portaient le Diairi. Le "diairi" est une particularité du Pays de Montbéliard, il est le symbole du protestantisme et des attaches wurtembergeoises du Pays. Le mot "diairi" signifie primitivement "chignon", une "câle à diairi" est tout simplement un bonnet destiné à couvrir le chignon. La câle à diairi fut abandonnée dès le début du XXe siècle.
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